glace

Commencer par faire les choses autrement.

Dire aux gens qu'on aime qu'on les aime, même si c'est juste un peu...

Dire à ceux dont on a partagé une intimité que ça compte, si ça compte.

Ça compte toujours en vérité, n'est-ce pas ?

Ne pas cacher sa sensibilité, ses envies, sa force...

Lui dire : "Tu sais, ce n'est pas parce que nous ne couchons plus ensemble que nous devons disparaître. On s'amusait bien ensemble, nous pouvons partager d'autres choses aussi. J'en suis sure car tu me ressemble et c'est pour ça que nous nous sommes retrouvé là... Et que nous sommes encore dans le quotidien l'un de l'autre."

"Tu vois, je savais que tu serais là ce soir, et que tu serais accessible,  je le sentais..."

"Tu sais, ce n'est pas parce que nous nous sommes unis physiquement le soir de notre rencontre que ce genre de chose est une habitude chez nous. S'être donné de l'importance, s'être abandonné l'un à l'autre est le contraire de la dévalorisation de soi. Alors ne me dévalorise pas. Ne dévalorise rien. Surtout pas le partage, le rire, la complicité. Surtout pas l'attirance. Surtout pas la tendresse. Ne dévalorise pas l'étreinte pleine de chaleur lors des nuits froides. N'enlève pas la magie de ton corps et de son envie de contact avec le mien.

Petit loup, va hurler à la lune que chaque instant de ta vie mérite le respect et d'être célébré. 

Petit loup je te pardonne tes naïvetés, tes indélicatesses.

Car sur ton pelage, naissait la tendresse.

Petit loup, je me reconnais dans ton regard amusé, je vois mon reflet.

Voyageur du bout du monde, par trois fois même avant de naître.

Petit loup, dort, dort, car peut-être qu'un jour nos routes ne se croiseront plus.

Le quotidien sera différent, nous serions tout deux autres et ailleurs.

Je te protège comme l'enfant qui était en moi un jour.

Dors, dors petit loup. Demain, le futur sera différent.